S'installer ensemble ? - 5 questions & réponses

Emménager avec son ou sa partenaire, c'est apprendre à connaître une personne sous des angles totalement différents. Cela peut être à la fois magnifique et épuisant. Pour que tout se passe bien - Voici 5 questions et 5 réponses.
Tout le monde veut savoir et personne n'a de réponse claire. Le bon moment pour emménager ensemble n'existe pas. Certains couples souhaitent emménager ensemble après quelques mois déjà. Selon le FAZ, de nombreux couples discutent du projet d'un logement commun en moyenne après environ un an de relation. Un homme sur deux aimerait déjà emménager ensemble après quelques mois, tandis que les femmes ont tendance à attendre plus longtemps, selon le FAZ. Si l'on se renseigne auprès de ses amis, on constate rapidement que les phrases du type « Nous avons emménagé ensemble trop tôt » sont plus fréquentes. plutôt que les couples trouvent qu'ils ont hésité trop longtemps. Celui qui reporte la planification de l'appartement commun aux jours qui n'apparaissent plus sous le voile rose de l'amour n'est certainement pas mal conseillé. Avant d'oser franchir le pas décisif, les couples devraient se poser quelques questions fondamentales. Par exemple: que faire? Quelles sont les attentes en matière de vie commune? Qu'attend-on du/de la partenaire dans la vie commune? Qu'est-ce que cela signifie pour moi d'abandonner mon logement? Plus on se penche à l'avance sur les idées communes, moins les attentes implicites peuvent être déçues et les disputes évitées.
Conseil: La vie commune peut aussi être testée temporairement, par exemple en partageant le même appartement pendant un mois ou en planifiant un voyage plus long ensemble.
Dans le canton de Zurich, on déménage plus souvent que partout ailleurs en Suisse. Il est donc certain que nombre d'entre eux décident de passer d'un ménage d'une personne à ce que l'Office fédéral de la statistique (OFS) appelle un couple sans enfants ou un couple avec enfants. D'un point de vue statistique, la plupart des personnes vivent seules en Suisse. La part des ménages composés d'une seule personne est de 35%, ce qui en fait le type de ménage le plus répandu. La deuxième place est occupée par les couples avec enfants et la troisième par les couples sans enfants. La cohabitation avec le ou la partenaire fait donc toujours partie du top 3 des formes de ménage en Suisse et, en cumul, 56% des ménages sont composés de couples.

(Source : Office fédéral de la statistique (OFS en ligne) 2016)
Ce qui ne fonctionnera certainement pas: Une personne veut déménager à la campagne et l'autre préfère rester dans le centre-ville. La manière dont on envisage la vie commune et le lieu où elle se déroulera sont également des questions de principe importantes. Un autre point est la distance jusqu'au lieu de travail. Dans la mesure du possible, celle-ci devrait être à peu près la même pour les deux, afin que, d'une part, personne ne se sente désavantagé et que, d'autre part, on ne perde pas un « temps de qualité » précieux pour la vie de pendulaire du partenaire. La répartition moitié-moitié des frais de loyer et de ménage est généralement la meilleure solution, à condition que les deux gagnent à peu près le même montant. Cela permet d'éviter les conflits concernant la participation financière à la vie commune. En ce qui concerne le contrat de location, si les deux signent le contrat, ils sont tous deux locataires principaux et ont donc les mêmes droits et obligations vis-à-vis du propriétaire.
Une décision difficile doit toujours être prise lorsqu'il est question d'emménager dans le logement du partenaire. Par exemple parce que le partenaire loue ou possède un appartement suffisamment grand. C'est toujours une situation délicate, car certaines questions de pouvoir peuvent se poser: Qui est le chef? Où le partenaire qui vient d'emménager a-t-il sa propre sphère dans l'espace de vie de l'autre? Pour que la décision d'emménager dans l'appartement du partenaire ne se transforme pas en un jeu de pouvoir et une dispute désagréables, il est recommandé de vider une fois complètement l'appartement existant, de le repeindre et de le réaménager ensemble. Ainsi, la nouvelle phase de vie dans le nouveau/ancien logement peut être organisée en commun et personne ne se sent comme un intrus dans un espace de vie déjà existant.
On a certainement déjà vu assez tôt comment vit son partenaire. On connaît donc le style d'habitation de l'autre et, dans le meilleur des cas, on s'y sent bien. Si c'est le cas, il ne reste « plus qu'à » décider quels meubles de l'appartement de célibataire peuvent ou non être installés dans l'appartement de couple. Que faire du deuxième canapé ou du deuxième lit ? Le stockera-t-on à la cave ou le jettera-t-on aux encombrants? Le premier appartement commun est toujours une sorte d'expérience relationnelle qui peut échouer. C'est pourquoi il peut être judicieux de ne pas se débarrasser immédiatement de tous les meubles que l'on possède soi-même, mais de les stocker temporairement. En effet, si l'on doit racheter tout un mobilier après une expérience ratée, cela peut vite devenir très coûteux. Pour ceux qui n'ont pas assez de place dans leur cave pour entreposer leur deuxième canapé ou d'autres meubles, il est également possible de louer très facilement un espace de stockage chez placeB et de l'entreposer immédiatement.

Surmonter la phase de recherche et d'aménagement d'un appartement sans crise relationnelle majeure, c'est un peu comme franchir la ligne d'arrivée d'un semi-marathon en triomphant, tout en sachant que l'on n'en est qu'à la moitié. Le marathon de l'emménagement, pour utiliser un terme un peu cynique, n'est pas encore terminé après la recherche réussie d'un logement et l'emménagement. Si l'on vit ensemble dans les mêmes pièces et que l'on se voit tous les jours, des points de discorde peuvent toujours surgir. Selon le FAZ, les litiges quotidiens les plus fréquents sont: la propreté, les achats et la question des espaces personnels. En ce qui concerne la propreté de l'appartement, il existe différents types: Les nettoyeurs fréquents (l'appartement devrait être nettoyé tous les jours), les héros de l'élimination (ils emportent constamment les ordures, les canettes et le PET), ceux qui stockent temporairement (ils laissent traîner l'assiette sale et les chaussettes sales avant de les ranger) et les sales (ils laissent toujours un désordre derrière eux, que ce soit dans la salle de bain, la cuisine ou le salon). Lorsque l'on décide d'emménager dans un appartement commun, il faudrait peut-être se rappeler de temps en temps: il est le prince charmant et elle la princesse de rêve, pas M. Propper ni la fée du logis. Des listes ou des plans peuvent être établis pour les courses et aussi pour la propreté de l'appartement.
La question des espaces de liberté personnels dans les loisirs et des possibilités de se retirer dans le logement recèle un potentiel de conflit plus important. Dans une relation, chacun devrait avoir la possibilité d'entreprendre des choses sans son partenaire et devrait également avoir un endroit où se retirer dans l'appartement - même si ce n'est que le fauteuil de lecture dans le salon. Il faut simplement définir clairement où et quand on ne veut pas être dérangé. Une relation vit du fait que chacun a un territoire local et temporel et peut aussi passer du temps sans son partenaire. Dans son célèbre TED TALK de 2013, la psychothérapeute belge Esther Perel décrit que l'état d'une relation de couple dépend essentiellement de la manière dont on vit le sentiment d'autonomie dans une relation. Une relation et le désir mutuel se nourrissent également de la tension entre distance et proximité. Ainsi, dans leur étude, les sujets ont répondu à la question « Quand désirez-vous le plus votre partenaire? » par exemple: « Quand il/elle me manque ou quand je ne l'ai pas vu(e) pendant quelques jours ». Trouver l'équilibre entre distance, espace libre, proximité et sécurité est un grand défi pour chaque relation. Mais comme on l'entend si souvent et pourtant volontiers: les défis rendent la vie intéressante et valent la peine d'être vécus.